Le 16 novembre 1943, vingt femmes et enfants juifs assignés à résidence à l’hôtel des Marquisats d’Annecy sont arrêtés par la police allemande. Le même jour la Feldgendarmerie pénètre dans l’école quai Jules-Philippe et emmène six autres enfants juifs. Ces vingt-six innocents seront déportés vers le camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau d’où la plupart ne reviendront pas.

Malgré des pluies diluviennes une foule nombreuse avait fait le déplacement pour partager ces instants de recueillement.

Les hommages se sont déroulés sur les deux lieux du drame ce dimanche matin. Ils étaient organisés par la ville d’Annecy sous le haut patronage de la Préfète de Haute Savoie, madame Emmanuelle Dubée, en présence de l’association cultuelle israélite, des représentants politiques, des autorités militaires et des associations de mémoire.

Samuel Pintel, rescapé de la rafle d’Annecy, a rappelé comment il avait échappé à la déportation. Accompagné de son fils Simon, il a rendu hommage à son épouse défunte très impliquée dans ses recherches historiques. Michel Odesser a lu le témoignage de son ami Roger Loria également rescapé de la rafle.

Il est à noter la présence de nombreux scolaires. Certains ont lu des poèmes et des textes qu’ils avaient rédigé dans le cadre du CNRD (concours national de la résistance et de la déportation), d’autres ont interprété le Chant des Marais et la Marseillaise.